Mercredi 30 mars
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15:52
Ce matin, comme tous les matins (oui je sais c'est routinier...), j'écoutais la radio en prenant mon café et mon pain grillé légèrement enduit de beurre, quand j'ai entendu l'info suivante :
"Roselyne BACHELOT examine la possibilité de faire condamner les clients de la prostitution, les peines potentielles allant de l'amende à la peine de 6 mois de prison".
Mais pourquoi N.Sarkozy en a-t-il autant après les prostitutées ? En effet, il a lancé sa première offensive avec les fameuses lois sur la sécurité intérieure, dont on se demande si le nom est
réellement bien aproprié, compte tenu des résultats obtenus sur la délinquence. Le seul résultat a été de mettre un peu plus en danger les prostituées, les forçant à exercer dans des zones
isolées (forêt, zones industrielles,...). Elles écopent régulièrement d'amendes pour raccolage passif. D'ailleurs quelqu'un serait-il capable de définir avec précision cette notion étrange ?
Maintenant, si on attend quelqu'un sur un trottoir et qu'on a le malheur d'être vêtue d'une tenue délicieusement sexy, on risque une amende !! Drôle de notion de la Liberté individuelle !!
On nage en pleine hypocrisie. En effet, soit on interdit purement et simplement la prostitution, soit au minimum on laisse les choses en l'état, sachant qu'à mon sens, la seule avancée qui puisse
être faite en matière de prostitution est de donner un vrai statut aux travailleuses du sexe, comme elles disent.
Cette idée du gouvernement serait le fruit de l'observation de ce qui a été fait en Suède depuis 1999. Pour avoir vu un reportage sur le sujet il n'y a pas très longtemps, le seul effet obtenu
est de rendre les prostituées encore un peu plus marginales et donc un peu plus vulnérables. Elles travaillent désormais sur rendez-vous, leur outil de prédilection étant devenu le téléphone
portable.
Alors je voudrais dire à Monsieur Sarkozy, que quelles que soient son pouvoir et ses ambitions, il ne sera jamais plus fort que la nature humaine. En conséquence, la bonne attitude à avoir en la
matière est l'accompagnement et la reconnaissance de cette activité plus que sa marginalisation. Ce n'est pas pour rien qu'on parle de plus vieux métier du monde !
Le calendrier prévu serait, comme par hasard, vote et application début 2012. Sans doute une tentative électoraliste pour attirer les votes des électeurs catholiques et des féministes,
certainement favorables pour une partie d'entre-eux à ce genre d'initiative.
Cela pose néanmoins une question importante : doit-on sacrifier une frange de la population du pays qu'on dirige par pure ambition personnelle ?...
Prunella.